Notre culture fruitière

Le travail au verger c’est avant tout l’observation ! Observer et apprendre ! Utiliser des arbres dit “polinisateurs” qui vont fleurir juste avant les arbres fruitiers, c’est “attirer le challand” comme on dit ! les bourdons vont se réveiller plus tôt que les abeilles ou autres mouches tout aussi indispensables à la pollinisation. Ces bourdons travaillent même lorsque les températures sont un peu basses pour les autres insectes. C’est un avantage et une aubaine ! Toute cette vie va être attiré par les premières fleurs et commencer le travail de la fameuse pollinisation et c’est grâce à ça que les pommes vont naître ! Pour que celle-ci se déroule dans les meilleurs conditions, il faut donc attirer les insectes mais aussi d’autres animaux tels que les oiseaux ! D’où notre intérêt d’avoir et de conserver des haies fournies. Prenons par exemple la mésange, elle est indispensable au verger ! Pour qu’elle soit au mieux, nous y installons des nichoirs. Les oiseaux aident à réguler la population des petites bestioles indésirables, et c’est tant mieux !

Nous posons aussi des pièges à frelons asiatiques, des diffuseurs d’hormones qui éloignent certains papillons qui pondent dans les futurs fruits. D’où les petits trous de vers de pomme !

Pour obtenir une récolte régulière en terme de quantité et de qualité, pratiquer l’éclaircissage est favorable. On passe alors dans les rangs pour retirer et sélectionner les fruits dont on sait qu’ils ne viendront pas à maturité, ou qu’ils gêneront la croissance des autres. Grand travail de patience et minutieux qui vaut le coup. Si l’éclaircissage n’est pas effectué correctement c’est un risque de ne pas avoir de récolte l’année suivante et des fruits de moins bonnes qualités gustatives !

Haies épaisses et fournies

Petites pommes de polinisateurs

Le surgreffage est un moyen de renouveler le parc arboricole, et/ou de changer les varitétés de fruits. Les jeunes arbres plantés petits ne produisent une récolte satisfaisante qu’après cinq ans de pousse environ. A contrario, le greffage permet une récolte satisfaisante au bout de trois ans. C’est pourquoi l’on pratique le surgreffage, on garde la base des troncs qui peuvent vivre plus longtemps, et on surgreffe soit la même variété de fruit, soit une autre variété afin de fiversifier le choix ! C’est comme ça que nous avons encore dans notre verger, des pieds de poiriers qui datent de l’origine du verger ! Mais avec une autre variété de poires dessus qui a sans doute été changée plusieurs fois !

Surgreffage

Jeune plantation

Poiriers des années soixante